Juillet 1944, alors que la Libération est proche, les occupants allemands et leurs collaborateurs, pourchassant les parachutistes de la France libre et les résistants locaux, terrorisent les campagnes du Centre-Bretagne (Duault, Saint-Marcel). Dans un village du Morbihan, deux femmes sont emmenées de force par des hommes armés et masqués. Quelques semaines plus tard, les corps de ces réfugiées du Nord de la France sont découverts dans un endroit isolé. Qui sont-elles ? Pourquoi ont-elles été assassinées ? Depuis 80 ans, un silence assourdissant entoure cette double exécution. De leur passage dans ce village paisible ne subsiste qu’une tombe dans le cimetière communal. Éliminées physiquement, elles ont été effacées – semble-t-il – de la mémoire collective.
Dans son précédent ouvrage (Mon oncle de l’ombre, éditions Skol Vreizh, 2018), Stéphanie Trouillard, en enquêtant sur son grand-oncle, résistant et fusillé par les
Allemands en 1944 près de Saint-Marcel, est intriguée par des non-dits qui aiguisent sa curiosité de journaliste. Elle parvient, après un patient travail d’enquêtrice, à lever le silence sur cette période terrible où héroïsme et barbarie se côtoient.
Spécialiste de l’Histoire de la Seconde Guerre mondiale, Stéphanie Trouillard, nantaise, dont la famille est originaire du Morbihan, a également publié deux bande dessinées aux éditions Des Ronds dans l’O : en 2020 une BD intitulée "Si je reviens un jour à partir de lettres retrouvées de Louise Pikovsky", sur une jeune lycéenne parisienne assassinée à Auschwitz et en 2024 une BD intitulée "Le sourire d’Auschwitz" sur le parcours d’une jeune résistante bretonne.
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Stéphanie Trouillard
Journaliste/Rédactrice
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