Nancy, ville frontière (1871-1918)
C’est par un « accident de l’histoire » que Nancy est devenue « ville frontière ». Elle retrouve alors une fonction militaire dont elle s’était vue privée lors de son intégration au territoire national, dans le contexte de la surmilitarisation messine.
La rupture territoriale de la frontière génère un regain d’activité pour la ville devenue refuge des administrations et des « optants » des territoires perdus. Exposée dans le cadre d’une frontière découverte, Nancy reçoit une importante garnison destinée à se porter rapidement à la rencontre de l’ennemi.
La présence militaire passe de 600 hommes en 1870 à 13 000 hommes en 1880. La croissance urbaine de la ville liée à la dynamique frontalière s’accompagne du lotissement de nouvelles casernes particulièrement dans le nouveau quartier thermal.
Le transect paysager de l’actuelle rue du sergent Blandan souligne la croissance urbaine de Nancy depuis la maison de campagne d’Eugène Corbin qui accueille aujourd’hui le Musée de l’école de Nancy, l’ancien Hôpital militaire Sédillot, les quartiers Verneau, Blandan et Molitor (ARTEM).
Aujourd’hui, le départ de l’armée s’accompagne d’un lent processus de conversion qui met un terme à « l’accident historique » de la frontière.
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