Expulsions et transplantations en Moselle annexée pendant la seconde annexion
Alors que l’Annexion illégale de la Moselle se met progressivement en place, l’une des premières mesures prise par le Gauleiter Josef Bürckel est d’épurer la population mosellane, destinée à intégrer le Reich, des éléments inassimilables : étrangers, juifs, tsiganes, communistes, prêtres, francophiles, « criminels », etc.
De juillet à novembre 1940, plusieurs vagues d’expulsion entraînent le départ forcé vers la France de prêt de 90 000 personnes. C’est un véritable traumatisme pour de nombreux villages proche de l’ancienne frontière de 1870, littéralement vidés de leur population.
Ponctuellement, la Sipo-SD recourt à ce type de mesures comme le 28 juillet 1941 lorsqu’une centaine de prêtres sont conduits manu-militari en France occupée.
En janvier 1943, en lien avec la décision d’introduire le service militaire obligatoire en Moselle annexée, les autorités allemandes décident de changer de politique en recourant aux transplantations des « éléments douteux à la frontière » vers l’Altreich afin de les rééduquer au contact de vrais Allemands. Environ 10 000 personnes sont touchées par des mesures.
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